À l'Ouest rien de nouveau, semble-t-il, en 1815 : conduits par des La Rochejaquelein, d'Autichamp, d'Andigné ou autres Charette, les Vendéens et les Chouans reprennent les armes pour le roi, tandis que Napoléon, revenu aux Tuileries, s'apprête à affronter l'Europe coalisée. Cette nouvelle guerre de l'Ouest n'aura duré que quarante jours. Conclue par deux défaites royalistes, elle aura fait quelques centaines de morts mais éloigné de Waterloo plusieurs milliers de soldats.
Conflit secondaire, peut-être, au regard de l'histoire militaire. Mais exemple saisissant d'apprentissage de la guerre conventionnelle par les paysans du Bocage. Surtout, épisode majeur pour l'histoire politique de la France au XIXe siècle : la prise d'armes de mai-juin 1815 constitue en effet, avec le soulèvement républicain de décembre 1851, la plus importante des mobilisations populaires en province.
Et ces paysans en armes n'ont rien de jouets manipulés par les nobles : la monarchie restaurée en fait l'expérience lorsqu'après la chute de Napoléon, il s'agira d'en finir avec l'organisation paramilitaire des paroisses, royaliste mais si menaçante pour l'ordre établi, constitutionnel et censitaire.
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