Loin de tout esprit de célébration ou de repentance, Daniel Lindenberg revient sur le climat intellectuel des années 1960 qui a présidé aux événements de Mai. Il livre son expérience personnelle et rappelle quel était le pouvoir des idées et des engagements à cette époque marquée par un désir de révolution.
Il nous invite à revisiter les lieux qui ont compté : la Sorbonne, les librairies, les cafés... À ses yeux, il n'y a jamais eu véritablement de « génération 68 » Plusieurs générations y ont pris part et le mouvement dit « de Mai » rassemble des acteurs d'autres périodes survivants de la grande époque pacifiste et utopiste de 1918, révolutionnaires du Front populaire, résistants, porteurs de valises de la Guerre d'Algérie, « minos » de l'Unef et rebelles de l'UEC, au tournant des années 1960...
Il décrit les courants, les clubs, les mouvements qui ont participé à l'effervescence culturelle de ce moment, qui n'est pas sans rappeler me contexte politique de 1848 avec une toile de fond révolutionnaire En ces années, Rousseau, Marx, Rimbaud, Leary, Lucien Goldmann, Althusser, Étiemble, Vaneigem, Debord et tant d'autres suscitent de nombreux débats.
Les souvenirs personnels abondent. L'auteur du Rappel à l'ordre rend notamment hommage à son ami Christian Bachmann, compagnon de ces années d'éveil politique.
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