De 1839 à 1846, Nohant, alors obscur village de
l'Indre, fut un des hauts lieux du romantisme européen.
Chopin y rejoignait George Sand pour quatre mois
d'étés consacrés à la création, après les hivers parisiens,
les contraignantes leçons et la vie mondaine. Car ce
n'est qu'à Nohant que Chopin écrivait et créait. Sous
«ses doigts de velours» naquirent la sonate en si bémol
mineur, la berceuse, la barcarolle, des polonaises, des
mazurkas, quelque quarante de ses plus grands chefs-d'oeuvre
qui ont fait de cette période la plus féconde
de son existence. Frédéric composait, George écrivait.
Les doigts glissaient doucement sur le clavier, la plume
volait sur le papier. Les accents du piano créaient le
climat de Consuelo, du Compagnon du tour de France, du
Pêché de Monsieur Antoine, du Meunier d'Angibault, ou
de La mare au diable.
Appuyée sur une documentation scrupuleuse, Sylvie
Delaigue-Moins fait ici revivre les séjours à Nohant,
l'environnement d'une exceptionnelle création, sept
étés peu étudiés de cette liaison brûlante puis chaste,
passionnée et maternelle, orageuse et apaisée, qui firent
de Nohant un de ces lieux où souffle l'esprit.
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