On connaît Émile Zola comme le chef de file du naturalisme et le vengeur de l'Affaire Dreyfus. Mais est-ce assez de connaître sa vie publique pour le deviner tout entier ? Émile Zola, c'est une maison qui le dévoile : Médan. Il s'y révèle bâtisseur fantasque, zinzin d'animaux, cycliste enragé, chineur invétéré, photographe compulsif. La maison, docile, se laisse faire et, comme Émile est fou d'amitié, elle ouvre ses portes à Paul Cézanne, Guy de Maupassant, Edmond de Goncourt et bien d'autres encore. Médan, c'est encore le domaine qu'il partage avec sa femme Alexandrine et qu'il tentera en vain d'ouvrir à sa maîtresse Jeanne et à leurs enfants Denise et Jacques. Alternativement écrivain solitaire et amphitryon débonnaire, Zola rayonne en son royaume jusqu'à ce qu'il publie « J'Accuse... ! ». La maison se fait alors forteresse. Et voilà Médan outragé ! Médan martyrisé ! Médan finalement libéré ! Mais à quel prix ?
Le 10 juin, exacts au rendez-vous, les Zola font une inspection minutieuse de la maison. Les planchers laissent à désirer, des travaux de maçonnerie et de peinture sont à prévoir, l'aménagement d'une cuisine et d'un cabinet de travail urgent. Dès les premiers jours de vie commune de la maison et de l'écrivain, la cohabitation entre solitude de la table de travail et hospitalité de la table de salle à manger s'établit sans heurts. Et, alors que les travaux font rage, le 4 juillet, Émile, Alexandrine, Émilie, Bertrand le gros toutou, Raton le petit roquet, et Nana, qui n'est encore qu'une pile de dossiers, posent leurs malles dans l'entrée de Médan.
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