En s'appuyant sur l'ambitieuse réflexion qu'il a lui-même
développée au sujet des relations entre l'art et
la religion, ainsi qu'entre l'art et la vie (notamment
avec L'art à l'état vif, la pensée pragmatiste et
l'esthétique populaire) Richard Shusterman revient
sur les limites qui séparent un objet ordinaire d'une
oeuvre d'art, question qui est au coeur de la réflexion
d'Arthur Danto dans La transfiguration du banal.
Richard Shusterman se sert de sa propre expérience
du bouddhisme zen pour développer une conception
immanente de l'art qui constitue une alternative
pragmatiste et hédoniste à l'approche analytique
idéaliste hégélienne imprégnée de transcendantalisme
d'Arthur Danto. L'auteur propose ainsi de ne pas isoler
les oeuvres dans un monde «surnaturel» qui se situerait
au-dessus de l'expérience quotidienne de la vie.
À travers toutes ces questions, ce recueil traite non
seulement du sens de l'art, mais aussi du sens de l'art
dans nos vies. Une réponse d'Arthur Danto rend compte
du dialogue qui s'est noué, au-delà de leurs divergences
de vues, entre ces deux grands représentants
contemporains de la philosophie de l'art aux États-Unis.
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