Chemins d'interstices
L'interstice, dont procèdent les poèmes de Pierre Bassard et qu'ils éclairent, puissamment et subtilement tout à la fois, s'insinue entre mots et peintures, entre imaginaire nourri de mémoire et de rêverie, et formes plastiques hantées de fantasmes personnels et de réminiscences de l'inconscient collectif. Le poète est peintre et le peintre est poète. L'homme quant à lui, se tient au confluent, là où le vécu, de l'histoire et des sens, s'associe, indissociablement, à l'autonomie des formes, surgies de la part nocturne de l'être.
Il ne faudrait pas entendre les poèmes comme un commentaire de l'oeuvre picturale, mais les recevoir plutôt comme une création de verbe propre à frayer l'accès à ce monde scellé, autant qu'ouvert au-dedans, que sont peintures et gravures. À lire comme à contempler, l'unité se déploie à l'horizon - au-delà - enracinée dans cette compacité d'existence où l'enfance, les désirs, les amours, les intuitions métaphysiques, la magie des mots et celle des couleurs, forment le substrat de l'expression.
En la fidélité essentielle qui lie l'artiste à sa vision du monde comme à la destinée de son âme, la poésie avance ses mots et introduit sa part très particulière de rêve et de silence.
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