Une certaine opinion sur la tragédie ivoirienne croit avoir
identifié et trouvé dans la «France chiraquienne»
l'instigatrice exclusive de la crise politico-militaire que
traverse la Côte d'Ivoire depuis 2002. Il s'agit visiblement
d'une approche discutable et même irresponsable qui tente, en
réalité, de présenter Soro Guillaume (ancien chef rebelle et
actuel Premier ministre) et les ex-rebelles ivoiriens comme des
pantins à la solde de l'ancienne puissance colonisatrice.
La thèse que défend l'auteur est que les crises à répétition
que connaît la Côte d'Ivoire depuis la mort d'Houphouët-Boigny
en 1993 et qui ont abouti à la guerre de 2002 ne
peuvent pas s'expliquer uniquement par la volonté d'une
France décidée à ne perdre aucun privilège au profit de
nouveaux partenaires économiques de la Côte d'Ivoire. Les
vraies raisons sont, pour ainsi dire, endogènes : incohérence
politique et refus manifeste des dirigeants successifs à
rassembler et à travailler à la coexistence des populations.
Et pourtant, affirme l'auteur, il ne s'agit pas d'une fatalité.
Une Côte d'Ivoire faite de coexistence pacifique est à la portée
de l'ensemble des Ivoiriens. Mais pour cela, il faudrait que les
hommes politiques sortent de la logique du pouvoir à tout prix
(souvent au prix du sang des autres) et se réapproprient le sens
de l'action politique, de l'intérêt général et du bien commun.
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