Ce matin, 1er janvier 1901, je me suis levé à la petite pointe de l’aurore. Au sortir des brùlures rougeoyantes du désert issa que nous venons de franchir, ce mot magique de Bioh-Cabauba, « eau froide », a hanté mon sommeil. Hier soir, lorsque déjà la nuit était tombée, nous sommes descendus dans le lit de ce torrent. Nous n’avions pas aperçu le miroir délicieux de l’eau. On avait deviné sa présence à cette odeur pernicieuse qui s’enveloppe de la fraîcheur des arbres, et, en pays tropical, dit la fièvre.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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