
Bhupati consacre sa vie au journal
anglophone qu'il a fondé. Il en
délaisse sa femme, la belle et jeune
Chârulatâ, et confie à son cousin
Amal, étudiant qu'il héberge, le soin
de la distraire...
À sa parution, au tout début du
XXe siècle, Chârulatâ scandalise
la bonne société bengalie.
Aujourd'hui, on admire la critique
des moeurs, la très subtile tension
érotique et, plus singulièrement, les
rapports ici clandestins entre séduction
et littérature. Ironie et poésie
donnent à cette passion inassouvie
le charme fou de l'Inde éternelle.
Après Quatre chapitres (2004),
Chârulatâ est le deuxième roman
de Tagore inédit en français publié
chez Zulma.
Tagore a 39 ans quand il écrit Chârulatâ.
Plusieurs de ses biographes ont vu dans
ce court roman le souvenir des relations
que le jeune Rabindranath entretenait
avec la femme d'un de ses frères aînés.
Elle n'avait que sept ans de plus que son
beau-frère dont elle partageait les goûts
littéraires. Elle se suicida à l'âge de 25 ans,
quelques mois seulement après le mariage
du poète. En 1964, Satyajit Ray en a
tiré un chef-d'oeuvre du cinéma. On y
retrouve la même émotion et la même
folie d'aimer.
Romancier, poète, dramaturge, musicien,
acteur, peintre, Rabindranath Tagore
(1861-1941) obtient le Prix Nobel de
littérature en 1913.
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