C'est moi, François
En clôture du Pain perdu, poignant récit qui relate son expérience de la déportation, Edith Bruck a inséré une « Lettre à Dieu », pleine de force et de doutes : « Et si Tu voyais tout, si Tu étais tout, yeux, oreilles, comment n'as-Tu pas vu notre épreuve ? » Touché par cette lettre, le pape François demande à la rencontrer.
Dès leur premier échange, une amitié très forte les lie. « C'est moi, François » : celui qui se présente par ces mots simples est remué par l'envergure humaine exceptionnelle d'Edith Bruck, et lui ouvre les bras.
De ce dialogue très émouvant entre le chef de l'Église catholique et une déportée juive athée émerge une méditation sensible à propos des tragédies passées et actuelles, en Ukraine en particulier. Le pape, hanté par la culpabilité de sa communauté quant à la Shoah, répète ces mots : « Pardon, Seigneur, au nom de l'humanité. »
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