CENTRE FERMÉ, PRISON OUVERTE
Luttes sociales et pratiques éducatives spécialisées
En ce début de XXIe siècle, la pression sécuritaire, exacerbée par les fièvres électorales, a accentué la criminalisation de la misère et renforcé la pénalisation des rapports sociaux. La sécurité est devenue, s'appuyant notamment sur la délinquance juvénile, le principal argument et l'instrument de l'action publique.
L'acte du jeune délinquant, de plus en plus considéré dans une approche d'ordre public, réclame désormais un traitement à l'efficacité immédiate et profile un droit pénal de l'urgence affranchi de toute finalité éducative. Les stratégies de ségrégation et de contention que l'on croyait révolues depuis la disparition des « maisons de correction » font retour. Les centres éducatifs fermés tendent à devenir, après quelques mois de fonctionnement, des centres fermés dont la porte reste ouverte... sur celle de la prison.
Le regard est ici porté sur les transformations produites dans le champ de l'éducation spécialisée, sous surveillance de l'État, au cours des derniers siècles du millénaire passé. L'ouvrage vise à mettre en évidence l'action des promoteurs et l'influence des forces sociales qu'ils représentent. Il se propose de jeter quelque lumière sur la relation, jusqu'alors occultée, entre les luttes sociales et l'orientation des pratiques éducatives et, plus spécialement, (ré)éducatives.
Action éducative - Capitalisme - Délinquance - Education spécialisée - Formation - Insécurité - Institution - Internat - Milieu ouvert - Ordre public - Prévention - Travail social
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