La démarche d'Yves Namur me rappelle cette leçon professée par Mallarmé selon Paul Claudel : devant toute chose se demander non pas ce que c'est mais « qu'est-ce que cela veut dire ? »
D'où souvent dans la poésie d'Yves Namur, toute de tension et de retenue, cette hantise du manque, du vide, de l'absence. Sans négliger que c'est à partir de rien que le poète en fin de compte construit quelque chose. Leçon de Du Bellay, de Racine (« toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien »), de Flaubert, de Mallarmé (« Rien » est le premier mot de ses Poésies : « Rien, vierge vers... »).
Ce qui pour moi est aussi une marque d'excellence, et que cette belle anthologie affirme, c'est le refus de l'éclat, la sourdine en quelque sorte, le côté verlainien ou le refus des richesses trop apparentes. Mais l'importance accordée à la voix, à l'écho, au vibrato intime qui fait qu'une poésie comme celle d'Yves Namur ne ressemble qu'à elle-même...
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