Ce n'est pas la rue qui gouverne
ou
L'impromptu de nulle part et de n'importe où
« L'île des esclaves » est une sorte de République ayant pour devise : « Un président fort pour un peuple fort ». Et le fait est que chaque jour, sur tous les écrans de télévision, le président est là plutôt deux fois qu'une ; il prétend notamment être le seul à pouvoir régler tous les problèmes avec une arrogance imbécile qui révèle avant tout son insignifiance. Pourquoi faut-il que les peuples aient toujours besoin d'être dirigés par des rois, des empereurs ou des présidents dont les capacités sont insuffisantes pour répondre aux attentes de ceux dont ils ont la charge ?
En ce qui concerne la République en question, il est inscrit dans le préambule de sa Constitution que son principe est : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Les principes sont une chose. Mais les mettre en pratique est une autre affaire ; tout est dans la manière dont on s'y prend pour assurer leur mise en oeuvre ; suivant le sens qu'on donne aux mots qui les expriment. L'expression « pour le peuple » doit vouloir dire « au profit du peuple ». Or elle est bien souvent interprétée comme « à la place du peuple ».
Comme un peu partout dans le monde, en raison de la crise, sur l'île des esclaves c'est un peu la pagaille. Le pouvoir ne sait plus où donner de la tête. Certains disent qu'il serait temps de convoquer les états généraux pour essayer d'y voir un peu plus clair. À cet effet ils ont ouvert un cahier de doléances à l'adresse chantier.theatre(...)free.fr.
Les réclamations seront regroupées sur www.atelier58.blogspot.com pour être transmises à qui de droit.
Karim est ce qu'il est convenu d'appeler un « sans-papiers ». Il a détruit toutes les étiquettes qu'on voulait lui coller sur le dos (passeport, numéro matricule) pour s'assurer de son existence et surtout de sa conformité aux normes d'« identité nationale » fixées par l'administration ; il s'est même écorché les doigts avec des clous afin de brouiller ses empreintes. « Peu importe l'endroit où je suis né, déclare-t-il, je suis avant tout un « citoyen du monde ». En tant que tel, je demande à être compté comme échantillon d'une humanité qui, depuis plus de trois millions d'années qu'elle est parvenue à s'extirper de sa condition animale première, en est encore à se chercher une identité et à se demander où elle va. »
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