« Dessiner, c'est d'abord regarder avec ses yeux, observer, découvrir. Dessiner, c'est apprendre à voir, à voir naître, croître, s'épanouir, mourir les choses et les gens. Il faut dessiner pour pousser à l'intérieur ce qui a été vu et demeurera alors inscrit pour la vie dans notre mémoire. Dessiner, c'est aussi inventer et créer. Le phénomène inventif ne surviendra qu'après l'observation. Le crayon découvre, puis entre dans l'action pour vous conduire bien au-delà de ce que vous avez sous les yeux. La biologie intervient alors nécessairement car toute la vie est biologie. Il faut pénétrer au coeur même des choses par la recherche et l'exploration. » Le Corbusier, 1960
Si l'on considère les différents aspects de l'oeuvre corbuséenne, en regard de son activité d'architecte - abondamment diffusée et commentée - et de ses activités de théoricien, d'homme de lettres et de peintre, la production graphique est demeurée plutôt secrète. Elle donne pourtant à comprendre la genèse de l'oeuvre, tant plastique qu'architecturale. Et ce sont quelque huit mille pièces qui en constituent le corpus et jalonnent les décennies, depuis les années 1902-1903, à La Chaux-de-Fonds, sa ville natale, jusqu'à la fin, en 1965, à Cap Martin. Cet ensemble, d'une richesse exceptionnelle, se distingue par sa valeur esthétique, historique et scientifique et par la variété des thèmes, des techniques et des langages stylistiques explorés. Par ailleurs, sa particularité tient en ce qu'il dévoile la démarche conceptuelle de Le Corbusier et donne à suivre les méandres et les surprises du processus de création.
L'ouvrage met en valeur plusieurs centaines d'oeuvres graphiques, les plus représentatives de ce corpus, et éclaire ainsi les différentes fonctions attribuées par Le Corbusier au médium.
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