On croyait que les avens avaient plusieurs centaines de
mètres de profondeur, et communiquaient directement avec
les fontaines d'en bas ! Il n'eu est rien ; la communication
immédiate (on l'a constaté) n'existe que dans des cas rares, où
les bouches de gouffres sont bien plus rapprochées du fond
des gorges, c'est-à-dire où les plateaux sont peu épais ; par
exemple au Mas-Raynal dans l'Aveyron, où le causse du
Larzac ne dépasse guère 100 mètres d'épaisseur, et où l'on a
rencontré à 106 mètres de profondeur le courant souterrain
de la source de la Sorgues, distante de 2 kilomètres et demi.
La pénétration entière d'un causse n'a pu être réalisée
qu'une fois, à Bramabiau ; partout ailleurs, au fond de tous
les abîmes et cavernes explorés, on a rencontré, soit une
couche d'argile qui retenait des bassins d'eau, soit des bouchons
détritiques obstructeurs, soit des sortes de siphons formant
des vannes naturelles, le tout opposant toujours un
obstacle, jusqu'à présent invincible sans travaux artificiels,
au passage de l'homme.
Les nouvelles cavités soumises à l'examen du congrès, et
partiellement rendues accessibles depuis peu, montreront
nettement à leurs visiteurs comment les eaux souterraines
ont opéré à l'intérieur du sol, pour former les cavernes aux
dépens des fissures préexistantes du sol, et comment elles y
circulent et s'y comportent encore de nos jours, presqu'exactement
à l'image des courants d'eau extérieurs, c'est-à-dire
avec tout un réseau d'affluents et de confluents, des alternances
de crues et d'étiage, des phénomènes remarquables d'érosion
et de corrosion, etc..
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