Octobre 1970. Janis Joplin et Édouard Daladier décèdent de façons diverses tandis que Mao Tsé-toung entreprend la construction d'un chemin de fer reliant la Tanzanie à la Zambie. Et pendant ce temps-là, à Vervieux, fleuron de la Wallonie profonde, le plus que modeste comédien provincial Hubert Hubert va, en quelques jours, passer de l'obscurité à la gloire. Son ami Georges Lecalvet et la maîtresse de celui-ci, l'acide Louise Verdier, dite Pilou, seront les témoins privilégiés et tragiques de cette irrésistible autant qu'involontaire ascension. Tout cela tortueusement préparé par un génial cinéaste suisse pré-post-moderne qui va, depuis Paris, pour de tristes raisons matrimoniales, enfiévrer de façon meurtrière leur innocence.
Polar ? Roman-photo sentimental ? Ethnographie d'époque ? Tout cela. Mais enveloppé d'un redoutable humour. Quant au Cassius Clay du titre, c'est bien involontairement que sa surprise et sa peine provoqueront, cinq ans plus tard, sous l'oeil ironique d'un charmant petit lapin, les effroyables carnages ferroviaires qui couronnent ce roman.
Presse, B.D., radio, télévision, théâtre (17 pièces jouées dans 10 pays), cinéma (à Cannes et dans 73 autres festivals) auraient pu satisfaire Jean Collette s'il ne s'était toujours souvenu de la promesse qu'il avait faite, à l'âge de sept ans, au frère Léon de l'Institut des Écoles chrétiennes : « Un jour, j'écrirai un roman. » Il tient aujourd'hui parole, mais, avoue-t-il, avec l'assistance anonyme de 141 autres auteurs. (Aux lecteurs de les déceler après avoir, en dernière page, appris de quelle ingénieuse façon ils ont envahi les précédentes.)
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