Philippe Avron, comédien, auteur interprète, homme d'une rare
générosité publique, d'une luminosité rayonnante, fut un exceptionnel
«passeur d'humanité». On se souvient de son parcours
théâtral : le festival d'Avignon et le TNP avec Jean Vilar, son interprétation
bouleversante de L'Idiot, le célèbre duo Avron et Evrard
ou encore ses rôles importants, Dom Juan, Le Cercle de craie caucasien,
Hamlet... On se souvient aussi des spectacles solitaires : Je suis un
saumon, Le Fantôme de Shakespeare, Rire fragile, Mon ami Roger... enfin
Montaigne, Shakespeare, mon père et moi.
Tout au long de sa vie, Philippe Avron n'a cessé de remplir des
carnets personnels par des notes, réflexions et dessins, installant
ainsi une conversation singulière avec lui-même. Après cinquante
années d'écriture, ce sont plus de... dix-neuf mille feuillets que
sa femme, Ophélia, a retrouvés après son décès en 2010.
«Faudra pressurer tout ça comme le raisin pour faire peut-être
un livre pas énorme, plein d'exemples de vie, d'humour,
d'observation, de constatations philosophiques douces», écrivait-il
en mars 1997. Parce qu'il n'a pas eu le temps de mener à bien ce
projet ; parce que ces textes représentent une mine de témoignages
et de réflexions sur la vie d'un artiste et sur sa vie d'homme ;
parce qu'ils constituent un autoportrait inattendu, mais qu'ils
tracent aussi l'histoire d'une époque, nous avons voulu faire
aboutir son travail, dans la plus grande fidélité à son esprit, en
offrant au lecteur l'essentiel de ces Carnets, pour un voyage
exceptionnel sur ce «bateau-vie».
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