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Un train de déportés juifs quitte la France pour l’Allemagne. Dans ce train un wagon où cent femmes sont entassées, nues, pour vivre — si l’on peut appeler cela vivre — leurs dernières heures. A l’arrivée, — si un bombardement n’écrase pas le convoi —, elles seront ce qu’ont été pour les nazis des millions de juifs : à la lettre de la viande d’équarrissage, dont on tirait des produits industriels. Ce que l’antisémitisme nazi a fait de millions d’êtres humains, on le voit dans ce récit : il les a condamnés à l’humiliation et au désespoir absolu avant de les assassiner. Ce que quelques vies, proches d’être écrasées, peuvent traverser : souvenirs, brèves poussées d’espérance, amour et horreur du néant, tout cela est dit dans Car c’est Dieu qu’on enterre, sans que jamais l’auteur élève la voix. Les condamnées dont il nous restitue les derniers gestes, les derniers rêves, mêlés à des fragments d’un passé devenu incroyable, ces condamnées vivent à la limite de la conscience. Elles attendent leur transformation ou plutôt elles achèvent leur transformation : elles ont quitté le monde des hommes. « Elles se sentaient prisonnières dans l’espace, enchaînées à quelque météore condamné à la chute. » Ce que certaines révèlent d’elles-mêmes c’est le secret, parfois caché jusque-là, qui les faisait vivre : une passion, un vice, une vocation. Elles ne vont pas à la mort dans l’ordre et la sérénité, elles ne nous proposent pas d’images réconfortantes, elles ne pensent pas que leurs bourreaux doivent être bénis ou rachetés. Ce sont les vivants qui parfois pensent ainsi. Car c’est Dieu qu’on enterre est un récit. Ce n’est pas un cri de haine, qui serait pourtant légitime. Mais un retour vers les victimes. Un livre déchirant qui abolit le temps de l’oubli : cela se passait hier.