Figure emblématique de la Gendarmerie
nationale, le général Louis Beaudonnet fut un
acteur et un témoin exceptionnels dans ce que
l'on appellera ultérieurement les guerres de
décolonisation. Dans un précédent ouvrage,
il a raconté ses six années de lieutenant en
Indochine. Ici, ses «souvenirs» nous plongent
dans l'histoire farouche et douloureuse de la
guerre d'Algérie. Durant dix ans, à un niveau
de responsabilité intermédiaire, il en connaîtra
la plupart des aspects. Muté directement
d'Indochine, il débarque en juin 1956 à Alger. Ce jeune capitaine
de gendarmerie commandera tout d'abord, pendant quatre années,
le quartier opérationnel de Bordj Bou Arreridj avec sous ses ordres
l'escadron 6/10 ter de gendarmerie mobile, le groupe mobile de
sécurité n° 18 et les harkas 511 et 512, soit près de 400 hommes.
Affecté en 1960 en gendarmerie départementale, il commandera la
compagnie de gendarmerie d'Affreville, dans la vallée du Chélif, puis,
après les accords d'Évian, la compagnie prévôtale de La Réghaïa
avant de terminer cette longue campagne comme officier opération
renseignement à la prévôté de Mers El-Kébir. Il aura vécu en Algérie
les dix années de son grade de capitaine.
À la richesse et à la précision des informations qu'il nous livre, il
faut ajouter une forme d'expression bien particulière où se mêlent
les descriptions originales des hommes et des lieux, les réflexions
profondes, les émotions contenues et les formules imagées, à
l'emporte-pièce, qui caractérisent son style.
Ce témoignage unique est à lire absolument par tous ceux qui furent
marqués par cette guerre d'Algérie, de quelque manière que ce soit. À
lire aussi par la jeune génération qui cherche à comprendre.
Le général Louis Beaudonnet est grand officier de la Légion d'honneur
et grand-croix de l'Ordre national du Mérite.
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