Ce livre met un terme au silence relatif de la recherche en sciences sociales à propos des cadres depuis le début des années quatre-vingt.
Ce livre met un terme au silence relatif de la recherche en sciences sociales à propos des cadres depuis le début des années quatre-vingt. Ce silence était devenu paradoxal, au moment où le groupe des cadres fait l'objet d'interrogations sociales renouvelées. Radicalisant le vieux thème du " malaise des cadres ", on a vu apparaître ainsi le thème de la " banalisation " des cadres, qui annoncerait l'extinction de cette catégorie sociale. Si les discours les plus alarmistes n'ont plus cours quand la croissance repart et que les entreprises se plaignent de nouveau d'un manque de cadres, ce qui s'est passé dans les années quatre-vingt-dix n'a-t-il pas laissé des traces profondes ? Une " grande rupture " n'est-elle pas intervenue dans l'histoire de cette catégorie ? Les travaux ici rassemblés convergent vers des réponses affirmatives à ces deux questions. Ils balaient les principaux aspects de la situation des cadres dans la société française contemporaine : conditions d'émergence au cours de la première moitié du siècle, modalités actuelles d'emploi et de travail, parcours professionnels, montée des certifications supérieures et de la féminisation, nouvelles orientations syndicales et culturelles. La plupart des auteurs décrivent un double processus : approfondissement des segmentations entre cadres et rapprochement de nombre d'entre eux de la situation de salariés " ordinaires ". Et ils montrent que l'évolution du statut des cadres révèle des enjeux sociaux plus larges, tels la montée du travail " immatériel ", ou celle de la féminisation du monde du travail.
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