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Ça suffit la covid et les bons sentiments qui nous ont pris la tête pendant trop longtemps… Pourtant, quatre ans après le début de la pandémie, comme une insupportable rengaine, elle tourne encore en boucle autour de nous. Alors, des mauvais esprits ont décidé de parler d’elle, mais différemment, d’en parler de là où ils l’ont vécue ou imaginée. Dans « Un virus nommé désir » de l’écrivaine primée et professeure de littérature en recherche-création à l’Université de Montréal CATHERINE MAVRIKAKIS, la planète entière se bat contre un sale virus, mais la cosmonaute russe Antonina n’a pas vraiment le temps d’y penser. Elle tourne autour de la Terre et se laisse absorber par les ombres portées de la grandeur soviétique. La colère d’un homme hante « Couvre-feu » de SIMON HAREL, professeur de littérature comparée à l’Université de Montréal, auteur et essayiste. En compagnie de sa chienne, cet homme avale des kilomètres chaque nuit, dans une ville déserte, évite les patrouilles policières et se réfugie dans des after-hours. Son psy sera content. Avec « Fissurée », KARINE GENDRON, docteure en littérature qui travaille depuis près de dix ans en édition scientifique, nous entraîne dans une résidence pour personnes âgées autonomes, en plein confinement, à l’aube du 96e anniversaire d’Annette. Heureusement, celle-ci ne manque pas d’imagination ni de souvenirs, qui lui tiendront lieu d’invités. « D’une pandémie l’autre » de JEAN-PIERRE ROUTY, médecin dans les services d’hématologie et des maladies virales chroniques du centre universitaire de santé McGill et professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill, témoigne de la grande dévastation causée par le sida, puis, près de quatre décennies plus tard, par la covid-19 et de cette lutte à recommencer toujours contre les virus. À contre-courant du discours ambiant, Ça ne tourne pas rond présente, entre fiction et essai, une vision tantôt grinçante, déroutante, tantôt lucide ou émouvante de la pandémie.