Byzance, un monde à part, retranché dans la splendeur de ses palais et
de ses églises, peu accueillant envers l'étranger, menant une économie de
subsistance ! Rien de plus faux que ces clichés persistants, rien de plus
éloigné d'une réalité historique que les recherches récentes mettent en pleine
lumière. Après les Russes et les musulmans, voici que les Occidentaux
envahissent Constantinople, «la reine des villes», mais aussi toutes les
provinces de l'Empire : la Thessalie, la Macédoine, le Péloponnèse,
Chypre, les îles égéennes, la mer Noire constituent les domaines
d'expansion des soldats au service de l'empereur, des ambassadeurs et
surtout des marchands. Leur sécurité et leurs activités sont garanties
par des traités internationaux, préparés par des échanges diplomatiques.
Toute une chancellerie est au travail, avec un langage propre, des
pratiques éprouvées, des interprètes, des traducteurs et des envoyés
indispensables. Des usages diplomatiques se mettent en place. La création
artistique n'échappe pas aux contacts entre les cultures ; vêtements
d'apparat, vaisselle de table, architecture et sculpture donnent lieu à des
confrontations fécondes entre Orient et Occident. L'Empire est largement
ouvert à l'Autre ; les essais ici rassemblés le démontrent sans équivoque.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.