Bordeaux années 1930
Les années 1930 à Bordeaux sont des années sombres. Années sombres de la « crise de 29 » et du chômage, de la montée en Europe des totalitarismes et de la guerre d'Espagne dont les réfugiés affluent dans la ville. Mais ces années sont aussi des années d'espérance et de joie. Joie des fêtes sportives, des bals populaires, des conquêtes sociales, des 40 heures, des premiers congés payés. Le train amène vers les plages, la bicyclette est reine, la voiture se répand, les idées se bousculent, les leaders défilent, les discours enflamment le public, les salles de cinéma se multiplient, l'opérette triomphe.
Si Bordeaux reste la ville noire, secrète, bourgeoise de François Mauriac, elle est toujours une ville portuaire, populeuse, joyeuse, ouvrière, fière d'avoir élu une municipalité innovante. Car Bordeaux change. Le stade municipal, la piscine Judaïque, la Bourse du travail, la galerie des Beaux-Arts s'édifient. À bien des égards, les « années 1930 » à Bordeaux sont les « années Marquet », tant est grand l'attachement de la ville à son maire, malgré ses reniements, ses atermoiements, tant est grande l'empreinte de Marquet sur sa ville.
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