Est-il possible de ressentir physiquement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée ? À peine entré dans l'exposition que le Centre Georges Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel, sous le choc, ne voit plus rien : une migraine ophtalmique l'oblige à s'allonger sur un lit de camp.
À son réveil, ses yeux sont neufs : la violence de l'oeuvre de Bacon l'ouvre à une expérience intérieure dont les états d'intensité composent une féérie. Il parcourt les salles, une lampe torche à la main ; la sensualité de la peinture se révèle à lui jusqu'à la joie.
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