Et soudain après le col de Bélître et la crique de Port-Bou
Voilà qu'ils disparaissent
Dans cette splendide mer d'avril
Qui scintille
Ils descendent ensemble dans la mer profonde
Par rangs de quatre ou cinq
Sans rien demander
Ni pain ni vêtement
Ni aumône
Il y a longtemps que l'existence du poème se manifeste autrement que dans les rimes, par ce soulèvement de l'âme que Federico García Lorca appelait le duende. Comme dans l'exemplaire cante jondo andalou, chant profond du flamenco, il s'agit de recueillir les premières et dernières paroles.
Le poème dit le réel, la vie et la mort, franchit les frontières du temps et de l'espace et transfigure l'avenir.
C'est la raison pour laquelle, en cette époque de multiplications de camps et de murs de toutes sortes, où l'exil devient la question du siècle, le poème peut se définir comme « l'expérience même de l'espoir ». (Yves Bonnefoy).
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