Black Rock
« Une âme s'en vient, une autre s'en va », disait souvent Tante Tassi, quand elle expliquait à la belle Celia que sa mère était morte en lui donnant le jour. Elle l'avait recueillie, et élevée auprès de ses deux filles, Vera et Violet, et de son second mari, Roman.
Roman était pour Celia le diable en personne. Un être pernicieux, misérable et détestable ; une brute alcoolique, doublé d'un coureur de jupons. Elle aurait aimé se tromper, mais, le jour où elle devint femme, il commit l'irréparable et lui fit découvrir l'enfer.
Le soir même, ne pouvant s'imaginer dormir une nuit de plus sous le toit de cet infâme personnage, elle s'enfuit du village de Black Rock à Tobago et entama, sans le savoir, un bouleversant voyage intérieur, celui vers l'âge adulte.
D'une plume intense et subtile, Amanda Smyth signe avec Black Rock un premier roman aussi luxuriant que les paysages caraïbéens traversés par son héroïne.
Il y a des réminiscences de La Prisonnière des Sargasses de Jean Rhys dans le fascinant, l'aérien roman d'Amanda Smyth. Elle nous enchante autant, en décrivant une touffeur et des luminosités tropicales, qu'en explorant l'indolence de ses personnages, leur besoin de vengeance et les désirs qui les assaillent.
The guardian
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