Bilal sur la route des clandestins
Un faux nom, un petit tube dans lequel sont roulés quelques dollars, un gilet de sauvetage, trois boîtes de sardines, une grande bouteille d'eau, cela suffit à Fabrizio Gatti pour se transformer en Bilal, immigré clandestin imaginaire. Parti de Dakar pour rejoindre l'Europe, il traverse le Sahara sur des camions, rencontre des passeurs sans scrupules et des nouveaux esclavagistes, jusqu'au camp de rétention de Lampedusa.
« À présent, la Grande Guerre de la Méditerranée a éclaté. Des présidents, des alliances et des dictateurs sont tombés. Mais le long de la route des esclaves, des dunes du Sahara aux vagues qui séparent l'Afrique de l'Europe, rien n'a changé. Depuis qu'en 2003 j'ai commencé à explorer cette route, on estime que plus de 34 000 personnes sont mortes en chemin. Aucun gouvernement, aucune ligne dure n'a jamais empêché leur fuite. Au contraire, ils l'ont rendue plus difficile, plus dangereuse, en abolissant les rares possibilités d'entrée légale dans nos pays. On se demande pourquoi personne ne parvient à enrayer l'exode. Pour le comprendre, il faut partir, faire le même voyage, se mêler à ceux qui l'affrontent. Il faut devenir Bilal. »
Fabrizio Gatti
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