La Siris, le dernier ouvrage de Berkeley, est peu lue et
souvent mal jugée : elle serait inutilement obscure et
érudite. Pourtant, une lecture attentive, qui la replace
dans le contexte de la chimie du premier XVIIIe siècle et du
développement de la libre-pensée, permet d'en montrer
l'intérêt. Berkeley propose une philosophie de la chimie qui
lui accorde une dignité égale à celle des autres parties de la
philosophie naturelle, auxquelles elle est irréductible. À partir
de là, Berkeley développe une théologie naturelle originale.
Mais jamais il n'est question de fonder en métaphysique
la chimie, ou de développer une métaphysique à partir de
la chimie. La Siris fait ainsi apparaître la chimie comme un
savoir de plein droit et autonome.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.