Éros, l'enfant joueur, le petit dieu ailé - et volage - fait flèche de tout bois. Peut-être est-ce cela, écrire: décocher des traits pour faire entrer les objets dans la ronde, dans le monde. Ils apparaissent; ils disparaissent. Ils sortent des coulisses; ils y retournent. Trois p'tits tours et puis s'en vont. La scène ne reste jamais longtemps vide. Il y en a tant et tant qui ne demandent qu'à occuper la place de l'objet désirable.
Sans doute est-ce pourquoi ce livre déborde. Il déborde de femmes, comme autant d'intensités que les mots ont sauvées: une belle ténébreuse, sainte Blandine, la femme-reptile, une voyageuse, sainte Thérèse (de Lisieux, hélas), une chinoise, Diane, la Felice de Franz Kafka, la Vierge Marie (trois fois, comme il se doit), Fréda, une hôtesse de l'air, Aziyadé, une joueuse de cerf-volant, la timbalière Aïko, sans oublier, bien sûr, la belle de Cadix. Toutes celles qui peuplent le monde, en somme. Sur la terre comme au ciel.
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