Normalien jusqu'au bout des ongles, professeur sans
élèves, politique sans militants, fasciste autoproclamé,
quand tous les vrais fascistes étaient morts et quand ce
qualificatif n'était plus qu'une injure... L'histoire de
Bardèche, c'est d'abord l'histoire d'une extraordinaire
amitié, d'une amitié littéraire et politique, d'une amitié
d'hommes, aussi. Robert Brasillach a littéralement illuminé
la jeunesse de Bardèche.
Dans la seconde partie de sa vie, Bardèche a en quelque
sorte essayé de payer sa dette. Son oeuvre de mémoire et
de réhabilitation, c'est la poursuite de cette amitié, d'un
dialogue par-delà la mort.
Il y a ensuite son travail de type universitaire sur
Balzac et Stendhal. Bardèche a renouvelé en profondeur
le regard que l'on portait sur ces deux géants de la littérature.
Si Bardèche n'avait pas été embarqué par les soubresauts
de l'histoire, il ne resterait que cela, mais cela
resterait.
Enfin, l'aspect le plus controversé : c'est le Bardèche
révisionniste. Il serait facile de passer rapidement sur ses
pamphlets et de rejeter dans la nuit de l'oubli sa revue
Défense de l'Occident. Pourtant, ses exercices de «lecture
à l'envers de l'histoire», comme il les appelait lui-même,
font partie des points les plus détonants de son
discours. Ils démontrent son courage tranquille et ne peuvent
que susciter l'admiration.
Le scandale, qu'on le veuille ou non, est moins dans les
propos et les écrits de Bardèche que dans l'interdiction de
pouvoir les tenir, aujourd'hui. Bardèche avait osé braver
ces tabous, en son temps, ce qui lui valut la prison.
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