La débâcle bancaire en a surpris plus d'un. Pas Marco
Van Hees, l'auteur de «Didier Reynders, l'homme qui
parle à l'oreille des riches», pour qui la «crise» est même
la conséquence inévitable et prévisible d'une idéologie
à l'oeuvre, et qu'il détaille ici de manière limpide.
La première partie du livre («Banques qui pillent») enquête
sur les procédés qui ont permis aux banques de réaliser, ces
dernières années, des profits gigantesques, bien loin de la
bonne gouvernance de façade. Appuyé sur de nombreuses
sources, dont des témoignages de première main, Marco
Van Hees montre comment cet enrichissement s'est opéré,
de façon légale mais aussi, parfois, de façon outrageusement
illégale, au détriment des clients des banques, du personnel
des banques et de l'État.
La seconde partie («Banques qui pleurent») détaille les
motifs de ces faillites annoncées. Pourquoi les directions
des banques, qui pendant des années ont crié au «moins
d'État», ont-elles exigé son intervention providentielle ?
Mais aussi : comment cette intervention de la puissance
publique s'est-elle faite - et cela doit nous préoccuper - avec
un même irrespect des règles de droit et de bonne gestion,
qui fait que la perfusion offerte aux vampires bancaires
porte en elle les prochaines crises. L'ouvrage dévoile à ce
propos les liaisons dangereuses tissées entre le monde
politique et le monde bancaire.
En filigrane, ce livre est un plaidoyer pour instaurer ce que
la réalité impose : une banque publique au service des gens
et non au service du fric.
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