Après avoir volontairement pris sa retraite, lassé de la vie urbaine, Moheymîd est de retour dans son village natal, dans le Nord du Soudan, au bord du Nil. Ses anciens amis lui expliquent que tout va très mal, la jeune génération ayant pris le pouvoir, et ils ressassent leurs souvenirs où le surnaturel surgit fréquemment sous la forme de rêves prémonitoires ou de légendes épiques. Nous découvrons ainsi, de fil en aiguille, l'histoire de Daw el-Beyt, un étrange étranger venu d'on ne sait où, apportant avec lui prospérité et progrès. Il a légué son immense fortune à son fils unique, Issa, surnommé depuis lors Bandarchâh, par référence à un puissant roi mythique. Issa, lui, a eu onze enfants, mais il n'aimait que son petit-fils, Meryoud ; ils se ressemblaient d'ailleurs comme deux gouttes d'eau.
Suivent d'autres souvenirs, les plus émouvants étant ceux de Moheymîd, passionnément amoureux depuis l'enfance de la lumineuse Maryam, et inconsolable après sa mort précoce. Seul cet amour l'a sauvé de l'emprise de son grand-père qui voulait le façonner à son image.
Tout au long du roman, l'auteur se plaît à brouiller les pistes, dans une profusion d'histoires qui courent sur quatre générations. Son message est cependant implicitement exprimé dans le sous-titre de l'édition originale : « Un conte sur le fait que le père est victime de son père et de son fils ». Le présent, avec sa modernité importée de l'étranger, n'est pas sans défauts, mais le pire serait de s'en échapper par une reproduction du passé.
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