Philippe Contamine
Azincourt
En 1414, le nouveau roi d'Angleterre, Henri V, reprend à son compte les ambitions d'Édouard III : soit par la négociation, soit par la guerre, il entend obtenir, à défaut du titre royal, une partie du royaume de France. Un an plus tard, il y lance sa première expédition et sa chevauchée se termine par la victoire d'Azincourt, le 25 octobre 1415, en Picardie : inébranlables sur leurs positions défensives, les Anglais accablent de leur tir la chevalerie démontée. La journée est un massacre de la fleur de la chevalerie française ; elle demeure pourtant sans aucun résultat stratégique ni politique pour Henri V.
Victoire de l'archer sur le chevalier, victoire du soldat libre et léger sur la montagne d'hommes et de chevaux confondus : Azincourt, pourquoi ?
Dès la fin du Moyen Âge, la France était en retard d'une guerre, triste France du roi fou et des routiers pillards que racontent chroniques et complaintes, mandements et lettres de rémission, à l'époque où la vie avait « l'odeur du sang et des rosés ».
« La bataille d'Azincourt, 25 octobre 1415 », enluminure, manuscrit français, début du XVe siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris. Photo © The Granger Collection, New York / Rue des Archives.
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