Reine, j'aimais franchir ta place solitaire,
Pousser ta lourde porte, au vantail séculaire,
Et comme un tout petit, qui retrouve sa mère,
Près de ton trône aimé, tendrement me blottir.
Un silence profond régnait sous tes ogives
Et suspendait le cours des heures fugitives,
Pendant que je buvais à ta source d'eaux vives,
En un doux coeur à coeur qui ne savait finir.
Ce soir, l'ombre descend par le haut fenestrage,
Déjà, je ne vois plus sourire ton visage,
Et demain, loin de toi, vers un autre rivage,
O Vierge d'Avioth, il faudra m'en aller !..
Je te laisse mon coeur, enclos dans ce volume :
Que mon livre pour toi soit l'encensoir qui fume,
Et ma nef pourra fuir sur le flot plein d'écume...
Je ne partirai point de ces lieux tout entier !
Avioth, le 21 mars 1927.
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