Dans cet essai, Olivier Razac s'interroge sur le destin des
sociétés de contrôle dans le monde contemporain. Sa recherche,
inspirée par les travaux de Michel Foucault, mais aussi de Gilles
Deleuze et Félix Guattari, s'attache à des objets triviaux (le bracelet
électronique, le G.P.S., les zoos humains de naguère, telle émission
de téléréalité...) pour en faire de véritables objets de pensée. Il
montre que les sociétés de contrôle contrastent avec les
topographies disciplinaires en ce sens qu'elles excluent tout
«dehors» et manifestent, de ce fait même, une aptitude sans
précédent à réaménager et apprivoiser tout ce qui tend à résister à
leurs dispositifs ou à s'opposer à leurs finalités. Pour autant,
l'auteur ne prône pas une soumission aux conditions des pouvoirs
mobiles et plastiques d'aujourd'hui. Simplement, pour lui, toute
action critique ou toute perspective de résistance suppose une
appréhension lucide des nouvelles formes de «gouvernementalité»
fondées sur le contrôle bien davantage que sur l'interdiction et la
répression.
Un livre écrit avec Foucault et les penseurs de l'archipel des
pouvoirs - mais après eux aussi et, à ce titre, résolument rénovateur.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.