Ava Gardner est née sous une bonne étoile, celle de Bethléem pourrait-on même préciser, elle qui vit le jour lors du réveillon de Noël 1922. Ava Gardner, c’est 70 films en quarante ans de carrière : une petite étudiante en sténodactylo à la beauté renversante, repérée très tôt par la Metro Goldwyn Mayer et qui en fit l’archétype de la femme fatale. Ava, c’est aussi trois mariages, un nombre impressionnant d’amants et une addiction à la fête et à la vie nocturne animée. Une actrice adulée, une icône inaccessible.
Cependant, un évènement de 1954, lors de sa tournée pour présenter le film « La Comtesse aux pieds nus », a effrité l’adoration du public. À Rio de Janeiro, dans un contexte politique instable, la star y reçoit un accueil éprouvant, étouffant et est au cœur de plusieurs controverses. La presse ne l’épargne pas. C’est cet épisode qui a fragilisé l’actrice, scénarisé par Emilio Ruiz, qu’Ana Mirallès a choisi d’illustrer. Avec « Ava », elle met en lumière une vie teintée de violence : celle des hommes et de leur désir de posséder. Un portrait plus intime de celle qu’on a surnommé « le plus bel animal du monde », en proie aux désillusions.
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