La politique arabe du Second Empire au Machrek était avant tout le fruit des idées personnelles de Napoléon III, de l'histoire générale de la France dans cette région et, plus particulièrement, des orientations de politique étrangère de la France entre 1850 et 1870. Ces soubassements posaient le cadre de l'action politique et géopolitique du régime. La perception générale de l'Orient par l'Empereur et son attachement à respecter les enseignements du Mémorial de Sainte-Hélène ne placèrent pas cette région au centre des préoccupations de son règne. Seulement, la question chrétienne, au moment où la France intervenait contre la Papauté en Italie, l'amena à reprendre les orientations de l'Ancien Régime. L'héritage napoléonien de l'expédition d'Egypte et les intérêts des maisons de commerce du Machrek le portèrent encore à intervenir.
L'action diplomatique française se fondait sur deux axes principaux. Le premier concernait le protectorat chrétien de la France. Le Second Empire dut mener de front la reprise en main de sa prépondérance dans les lieux saints, menacée par la Russie et les puissances catholiques d'Europe, et la gestion des antagonismes intercommunautaires en Syrie et en Arabie, de concert avec l'Angleterre et la Porte. L'autre ligne de force de cette politique prenait appui sur le canal de Suez. Ce dernier commanda le rôle de la France dans le réveil de L'Egypte, mais aussi dans son implantation en mer Rouge et dans le Golfe arabo-persique. A cette occasion, la France commença à développer une nouvelle arme diplomatique, l'exportation de capitaux.
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