On ne comprend rien à la mystérieuse peinture pour aveugle d'Aurel Cojan si on ne la replace pas dans sa profonde « roumanité ». Les « ébauches de vertige », exsangues et tremblotantes de ce peintre né, comme Brancusi et Cioran, aux confins de l'Europe, en Munténie fruitière et volcanique, forment d'étranges icônes modernes, sorte de trait d'union entre Orient et Occident. Peinture vampiresque, aussi impalpable qu'un dernier soupir, qu'une goutte de sang ou qu'un bouquet de fleurs fantômes à la Stefan Luchian, cet art musical vient mourir sur la toile ou sur le papier, dans l'extrême tentation de l'invisible. Au spectateur d'aujourd'hui de recueillir la buée de ces exhalaisons carpatiques ¤
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