Les Deslorgeux, industriels rouennais qui tirent leur gloire de la fabrication de la popeline, perdent sur trois générations argent, certitude, pouvoir. Ne reste d’eux qu’une petite Lorette, vivant quelque part dans le monde. La Seconde Guerre mondiale, la montée en puissance du tiers-monde peuvent expliquer le déclin de cette famille, mais aussi le besoin d’échapper à son destin, de rester fidèle à ses principes envers et contre tout, de desserrer un coeur que la morale bourgeoise, catholique et provinciale contraint si durement.
Le récit se noue autour de la rivalité de deux frères. L’un s’évade d’un camp disciplinaire pendant la guerre, et refuse d’en parler, tandis que l’autre échappe à la dureté des combats et se réfugie dans la peinture. L’un se marie, a des enfants, mais s’enferme sa vie durant dans le silence. C’est lui qui dirigera l’entreprise familiale. L’autre, qui a vu celle qu’il aimait épouser son frère, n’a pas de descendance.
C’est donc le dernier des fils de cette famille qui prend la parole. Au fil de son récit où se reconstituent les événements passés surgissent des questions essentielles et douloureuses : qu’est-ce qu’une vie réussie ? Comment vivre « sa » vie ? Que reçoit-on en héritage ?
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