Voilà un ouvrage qui met vigoureusement en débat une des questions les plus importantes de la sociologie, à savoir celle des rapports du sociologue à son terrain et par là à la société. La question est abordée sous l'aspect de l'attitude, nommée la posture, que le sociologue choisit lorsqu'il fait des travaux, des enquêtes, ou encore des interventions dans les organisations, question aujourd'hui peu traitée. » Philippe Bernoux dans sa préface.
Pour penser l'intervention, le sociologue puise dans d'autres disciplines que la sienne. Il emprunte aux « psy » (psychologues, psychosociologues, tenants de la recherche-action, psychanalystes), comme aux « ethno » (ethnométhodologues, ethnologues, ethnopsychiatres). Du coup, se nourrissant d'apports provenant d'horizons divers des sciences sociales, l'exercice de l'intervention par le sociologue relève d'un décloisonnement disciplinaire généralisé. L'auteur le nomme « anthropologie d'intervention ». Débarrassée des frontières et des manies de « douaniers » qui prévalent chez nombre de chercheurs, l'anthropologie d'intervention valorise la déambulation nomade, l'usage du trouble et chemine vers la réarticulation des différentes disciplines des sciences humaines et sociales.
En appui de développements théoriques et méthodologiques, deux interventions récemment conduites par l'auteur sont présentées. Elles donnent à voir, de façon concrète, ce qu'est la pratique de l'intervenant spécialiste de sciences sociales. Un lexique présentant la singularité du vocabulaire emprunté par les praticiens de l'intervention vient compléter l'ensemble.
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