Au-delà de la démocratie
La démocratie, c'est encore Churchill qui l'a définie le mieux : un moindre mal, que chacun se flatte de critiquer tout en l'acceptant, sans même y être forcé par d'habiles « manipulateurs » : la fabrication de l'opinion se borne à mettre en musique ce que veut et peut entendre le citoyen à un moment donné.
Si les défauts du parlementarisme n'empêchent pas de s'en accommoder, c'est qu'il incarne un idéal largement partagé, celui d'institutions où nous nous retrouverions pour débattre et décider en commun. La démocratie serait le moyen de notre liberté collective.
Et si, au lieu de chercher comment organiser au mieux la vie des hommes, nous commencions par réfléchir à ce que font les hommes ? et surtout, à ce qu'ils pourraient faire d'autre ?...
...Car tant qu'on se limite à réformer la société de classes, la dénonciation des tares du parlementarisme renforce ce qu'elle croit dénoncer. La critique de la démocratie ne vaut que comme moment de la critique du capitalisme et de ce qu'il a hérité de millénaires d'exploitation et d'oppression.
Demandons-nous comment une révolution future développerait une vie et une organisation sociale, le communisme pour ne pas le nommer, sans ces médiations et ces pouvoirs qui aujourd'hui nous écrasent. Il ne s'agira pas d'élargir la démocratie, ni de lui enlever son contenu de classe, mais d'inventer des façons radicalement différentes de faire, d'être, de vivre.
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