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Jamais l’univers carcéral féminin n’avait été dévoilé de si près. Surveillante au Centre pénitentiaire de Rennes, le seul en France exclusivement réservé aux femmes, Marie-Annick Horel nous raconte 37 années de terrain, la confrontation avec la violence permanente mais aussi son immense fierté d’exercer un métier qu’elle juge pourtant être une « zone d’ombre de la République ».
À 21 ans, Marie-Annick Horel est une jeune recrue qui découvre l’univers de la prison et veut se rendre utile. Son goût du contact, elle le cultivera toute sa carrière, cherchant à instaurer des relations plus humaines avec les détenues. Qu’elles soient mères infanticides, braqueuses, tueuses ou trafiquantes, elle ne les juge pas. Toujours à leur écoute, Marie-Annick Horel a voulu témoigner du désespoir et de la solitude de ces longues peines « qui ne se pardonnent jamais » mais aussi de la drogue, des trafics, de l’ultraviolence du quotidien carcéral et des quelques moments de joie. Elle dessine des portraits poignants : de rares femmes parviennent à s’en sortir, d’autres récidivent ou désespèrent…
Avec sa parole franche et vraie, Marie-Annick Horel livre un témoignage inédit sur la réalité d’un métier dévalorisé, encore tabou, exposé à la gestion de crise continue. Elle dénonce le manque de moyens et de formation d’une profession invisible et fait des propositions pour améliorer la réinsertion des condamnées.