Le nom de Francis Groux est
indissolublement lié au Festival
international de la bande dessinée
d'Angoulême dont il fut l'un des cofondateurs en 1974. Nul ne
s'étonnera donc que ce livre raconte comment le modeste
salon provincial de départ, organisé par une poignée de bénévoles
enthousiastes, s'est métamorphosé en une manifestation
à la carrure internationale, autour d'un objet culturel toujours
aussi mal identifié.
Même si l'histoire du Festival et celle de la bande dessinée
des quarante dernières années s'y profilent, Au coin de ma
mémoire ne prétend pas relever d'un travail d'historien. C'est
en témoin, délivré de tout souci de méthode et d'exhaustivité,
que Francis Groux nous livre, avec chaleur et conviction, sa part
de vérité sur les événements qu'il a vécus, et en partie provoqués,
et sur les figures célèbres ou non qui ont croisé sa route.
Au XVIIe siècle, on disait d'un homme cultivé possédant des
qualités sociales propres à le rendre agréable qu'il était un
«honnête homme». Ce qualificatif s'applique encore parfaitement
à celui qui est également un voyageur infatigable et
un militant aux engagements innombrables qui lui ont fait
endosser des dizaines d'habits dont celui d'animateur culturel,
de visiteur de prison et de défenseur des gens du voyage.
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