J. - H. Rosny Aîné (1856-1940)
"– Il est près de huit heures, dit la vieille Catherine, Monsieur aura certainement dîné quelque part... Mademoiselle devrait se mettre à table.
Avec son visage basané, ses prunelles de feu noir, une chevelure tordue, couleur de goudron, et sa bouche enveloppée de poils rudes, Catherine évoquait les vieilles sorcières.
Celle qui l’écoutait semblait une fée blonde, une fée des forêts gauloises, ou encore une jeune druidesse à la faucille d’or. Une lueur s’élevait d’elle, de la chevelure tissée de lumière d’aurore, de fils de la Vierge, de cocons dorés. Elle tournait vers la vieille servante un visage de perle et d’églantine, des yeux de flamme bleue, pleins de la candeur des belles filles du Nord.
L’endroit semblait presque fantastique, une vieille gentilhommière de granit, une large cour aux murailles crénelées, un parc de rouvres et de hêtres rouges, puis un cercle de collines boisées dont les échancrures s’ouvraient à tous les méandres du rêve, à toutes les invitations au voyage."
Denise et la vieille Catherine sont seules aux "Gerfauts". Elles attendent le retour de M. de Morneuse. Les deux femmes sont nerveuses car le chien, Jaguar, ne cesse d'aboyer : on a pénétré dans la propriété. Des bandits parviennent à entrer dans la demeure.... Mais est-ce seulement pour l'argent ?
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