En août 1943, Robert Brasillach quittait Je suis partout. Il continuera néanmoins à rédiger des articles politiques dans un certain nombre de journaux de la Collaboration, tels Révolution nationale, L'Écho de la France, La Gerbe, Le Petit Parisien et La Chronique de Paris. Comme dans ses contributions données à Je suis partout, les articles de Révolution nationale et de L'Écho de la France épinglent les « dissidents », la Résistance, les gaullistes, la démocratie, l'anglophilie et le parlementarisme. En revanche, ses articles pour La Chronique de Paris traitent de romans et de théâtre.
Brasillach avait un talent indéniable pour peindre « la couleur du temps ». Sur les aspects sociaux de cette « couleur », il ne se trompait pas, d'habitude, alors que, dans le domaine de la politique, il donne souvent l'impression de s'égarer. Ce fut peut-être un certain fanatisme - ou, au moins, une obstination - idéologique qui le maintint dans une voie qui s'avéra vite dépassée par l'évolution des événements de la Deuxième Guerre mondiale. Voilà, peut-être, ce qui donne à certains articles ce ton légèrement excédé, frustré, voire aigri, ainsi que des contradictions dans ses propos, et des ambiguïtés, relevées par le commissaire du gouvernement Marcel Reboul, en 1945, lors de son procès pour intelligence avec l'ennemi.
En rédigeant son bilan de l'année théâtrale dans un de ses derniers articles de La Chronique de Paris, Brasillach ne savait peut-être pas qu'il s'agissait de son adieu à la critique. En tout cas, ce bilan, ainsi que les circonstances dans lesquelles il fut établi, ne font que rendre cette belle fin de saison de 1943-1944 encore plus poignante.
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