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Une trentaine d'années ont passé — l'espace d'une génération — depuis la mort d'Artaud. C'est une bonne distance pour tenter de dresser un bilan. Voilà un homme qui a profondément marqué l'esprit de ses contemporains : si profondément qu'il a pris très vite une stature de légende. Il est devenu le lieu géométrique des turbulences et des idolâtries. Toute une imagerie s'est mise en place dès ses dernières années : le poète maudit, le rénovateur du théâtre moderne, le prophète de l'antipsychiatrie... Clichés sans doute, mais qui ont exercé en France et hors de France une influence dont on ne finit pas de dénombrer les marques. Etiemble a naguère décrit, démonté « le mythe de Rimbaud ». Il était tentant de procéder à la même opération sur le mythe d'Artaud. Non que celui-ci se soit résorbé. Il a seulement pris d'autres formes. Les engoumenets tendent à céder la place à une admiration mieux maîtrisée. Le temps des passions s'efface peu à peu devant le temps des lectures. Sans être en mesure de tout déchiffrer, on y voit plus clair. On s'avise, par exemple, que la mythologie a pris source dans les débuts de la vie publique d'Artaud : c'est à partir de 1920 que son existence a forgé par avance les éléments d'un climat d'exception. Reconstituer les étapes de cet itinéraire spirituel, tel est l'objet de la présente enquête. On y suivra Artaud à la trace, depuis son fulgurant passage au milieu des hommes et jusqu'à l'empreinte indélébile qu'il laisse dans notre aujourd'hui. Ce « bilan critique » permet de faire comparaître à l'appel d'Antonin Artaud tous les grands noms de la pensée et de l'art contemporain : de Masson à Béjart, de Lugné Poe à Planchon, de Gide à Marcuse, de Breton à Sartre, de Henry Miller à Le Clézio, de Blanchot à Derrida, de Sollers à Deleuze, de Brecht à Foucault... Anciens élèves d'Ecoles normales supérieures, Alain Virmaux, agrégé de lettres classiques, maître de conférences à la Sorbonne, et Odette Virmaux, attachée de recherches au C.N.R.S., chargée de cours à la Sorbonne, figurent parmi les meilleurs spécialistes d'Antonin Artaud. Leurs ouvrages touchent à la littérature moderne, au cinéma et au théâtre : « Artaud et le théâtre » (Seghers), « Les surréalistes et le cinéma » (Seghers). Ils ont publié de nombreux articles dans différentes revues françaises et étrangères et réalisé plusieurs émissions pour la télévision dont « Antonin Artaud : le visage ».