Quoi qu’en dise le ministre de l’Éducation nationale, l’apprentissage de la lecture n’est pas qu’une question de méthode. Et c’est précisément quand on le réduit à une technique que l’on constate ses effets ségrégatifs, qui se confirment dans le système français à chaque nouvelle évaluation.
Apprendre à lire, c’est bien plus que relier des lettres et des sons : c’est construire une représentation du langage écrit, s’en approprier les usages pour s’exprimer, communiquer, entrer dans les savoirs. C’est avant tout une expérience culturelle.
L’accès à l’écrit est un facteur déterminant d’émancipation intellectuelle et sociale. C’est pourquoi le rôle de l’école publique est de créer les conditions pour que tous les élèves exercent leur capacité à réfléchir, construire du sens, découvrir le plaisir du texte et de sa production, partager avec d’autres des émotions, dans des relations de coopération.
Dans la continuité de leurs travaux, les auteurs, Jacques Bernardin, Paul Devin, Jacques Crinon, Christine Passerieux et Maryse Rebière, s’inscrivent dans des perspectives de démocratisation de l’accès à l’écrit, et proposent des pistes de réflexion et d’action qui s’adressent à toutes celles et tous ceux pour lesquels une véritable acculturation à l’écrit est un enjeu éducatif et social majeur.
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