"Chaque jour, Isadora se levait à l’aube, enfilait sa robe de chambre blanche, retenue à la taille par une longue cordelière, et, pieds nus dans la rosée du matin, traversait la plaine pour rejoindre le pavillon de chasse au fond du jardin. Doucement, elle poussait la large porte, inspirait profondément, puis traversait lentement la grande salle, comptant, un à un, au rythme de son cœur, ses pas frôlant le lourd plancher de chêne, pour s’arrêter devant son chevalet. Dans un silence monacal, le pinceau à la main, elle restait un long moment devant la toile, statue de marbre plongée dans une apparente perplexité, hésitant à reprendre son œuvre.
Une fois encore, la toile haute en couleurs, après une journée de torpeur, s’était éteinte peu à peu, heure après heure, laissant place à un camaïeu degris."
Extrait
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