Annette ou l'Education des filles pourrait bien être le roman vrai de la IVe République vue par une gamine délurée et ambitieuse qui, très tôt, a su juger les hommes et les répartir en deux catégories : les imbéciles et les salauds. Des premiers il faut se servir, et se jouer des seconds.
Mais si Annette part à la conquête du monde, c'est d'abord parce qu'elle recherche la passion. Après une assez remarquable vie de province dans l'Angoulême du début des années cinquante, Annette monte à Paris avec un jeune homme de très bonne famille. Elle a seize ans et, dès lors, sa vie se déroule au rythme des "scènes de la vie parisienne".
Au fil des ans et des gouvernements, Annelle observe et juge. Elle croit en sagesse et en beauté, elle court toujours après la passion et la volupté. Elle a vingt et un ans quand le général de Gaulle revient aux affaires, c'est la fin de son éducation et d'une république. Sa vie ne fait que commencer.
Des salons de province aux officines de la capitale, des grands bourgeois aux petits écrivains, parmi toutes ces silhouettes qui ont hanté le Paris des années cinquante, étudiants, journalistes, militants de tous bords, tandis que s'achève la guerre d'Indochine, commence celle d'Algérie, que Budapest se soulève et que Roger Vadim invente Brigitte Bardot, les clés sont nombreuses.
A travers le regard ironique et grave d'Annette, Pierre-Jean Remy raconte les années d'apprentissage d'une génération, la sienne, celle de ceux qui sont maintenant au pouvoir. Chacun y reconnaîtra les siens.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.