André Gide, frais converti au communisme, et le jeune militant enthousiaste Jef Last se lièrent d’amitié en 1934, à l’occasion d’un grand meeting parisien. Dès le printemps suivant, ils voyageaient ensemble au Maroc ; en 1936, Last accompagne Gide en URSS... En 1947, il est encore à ses côtés aux Fêtes de la Jeunesse à Munich. Jusqu’à sa mort, Gide échangea une abondante correspondance avec « ce fou de Jef » (1898-1972), romancier et journaliste hollandais, polyglotte, grand voyageur et personnage pittoresque et haut en couleurs, l’« ami charmant » pour qui il avait éprouvé « cette sorte de sympathie subite et violente, qui bondit par-dessus les barrières factices ». Les quelque 180 lettres inédites publiées ici prennent place au côté des grandes correspondances gidiennes déjà connues, et sont particulièrement intéressantes pour comprendre la « politique » de Gide (le voyage en URSS, la guerre d’Espagne, Munich...), mais il y est aussi beaucoup question de littérature, de voyages – et d’amitié.
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